Box de Neptune du Val d'Orme

Le beau selle français commençait légèrement à s'impatienter. Lui, qui auparavant, sortit et travaillé tous les jours était aujourd'hui, laisser au fin fond d'une écurie.Heureusement que le box était spacieux et qu'il pouvait observer les alentours, sinon il aurait déjà craqué. Quand enfin, le pas d'une personne retentit dans l'allée, il n'y prêta pas attention, ayant trop l'habitude qu'on l'ignore. Sauf qu'aujourd'hui, ces pas se dirigeaient vers lui. Le magnifique alezan s'immobilisa et leva la tête, pour le moment dos à la nouvelle venue. Un petit labs de temps écoulé, il se retourna pour faire face à la cavalière. Ses deux oreilles étaient pointées en avant. Il était immobile, attentif aux gestes de la jeune fille. Quand elle avança sa main, il avança son bout du nez pour lui la sentir et enregistrer son odeur. Une fois qu'il l'eut fait, il recula sa tête et s'avança en entier de quelques pas, signifiant qu'elle pouvait le caresser. Malgré le fait qu'il était difficile au travail, le champion était un grand câlin.

Neptune, ancien champion, était arrivé ici à cause d'une raison mystérieuse. Il commençait d'ailleurs à se sentir plus qu'abandonner étant donné que personne ne venait le voir. Pourtant, il était connu, on connaissait son nom, son physique, ses résultats, mais personne ne venait ni s'occuper de lui, ni l'admirer. Une couche de poussière brune s'accumulait peu à peu sur sa robe autrefois soyeuse et ses yeux pétillants se ternissaient sous l'ennuie. Ce matin, comme chaque matin, quelqu'un entra dans l'écurie. Une lueur d'espoir, l'entier tourna une oreille vers le bruit qui s'éloigna. Ce n'était pas encore aujourd'hui que quelqu'un allait venir pour lui. Il rabaissa sa tête et fixa le mur de son box. Il voulait manifester son énergie, il voulait être monté, être travailler, sauter des barres comme au bon vieux temps... Pas rester enfermer dans un mini box.

Les pas revinrent mais il n'y prêta plus attention. A quoi bon ? Sauf que là, la jeune fille s'arrêta devant son box. L'alezan s'en contre ficha, elle venait peux-être, même sûrement, simplement le regarder et elle partirait plus tard. Un coulissement attira son attention, la porte s'ouvrait. Alors, il tourna la tête. Il s'agissait d'une jeune fille, sans doutes une élève de l'académie. Le monterait-elle ? Peux-être. Rien que d'y penser, il se réjouissait. Il tourna alors pour la voir de plus près et, quelques instants plus tard, il se décida à avancer vers elle. Il se laissa caresser, la laissant admirer la magnifique poussière qui couvrait son pelage autrefois doré. Quand elle lui tendit le bonbon, il le prit délicatement avec ses lèvres fines avant de la machôner. Il n'était pas habitué à recevoir des bonbons avant le travail, lui, c'était plus après... et encore... c'était rare. Neptune resta face à elle, la regardant. Elle attendait qu'il se pousse ? Et bien il ne le ferait pas. Il ne faisait rien tout seul... a part se défendre.

Neptune se poussa difficilement quand elle le lui demanda Au box, il était ange... monté, souvent démon. Oui, le bel entier cachait bien son double jeu... Mais en même temps, ce qui lui avait permis d'arriver au niveau d'où il était partit, c'était sa poigne et son caractère penchant légèrement vers le taré. Oui, il ne fallait pas être net pour sauter 1m60, et même plus, et aimer ça au point d'embarquer son cavalier dessus. Puis, elle lui prit le sabot et lui cura. Elle lui graissa ensuite... Oh oui, il en avait bien besoin, sa corne était dure et elle était à deux points de se fissurer. Quand elle lui passa l'étrille américaine, il se creusa le dos, il préférait de loin les étrilles souples en caoutchouc qui faisaient moins mal. Les étrilles américaines, son ancien cavalier les utilisaient quand il perdait son poil d'hiver, bien que la plupart du temps il était tondu. Il n'en avait donc presque jamais sentit sur son pelage, mais la sensation n'était pas une des plus confortables, mais il se laissa faire. Elle lui démêla ensuite les crins avec un démêlant, dont il ne supportait pas le bruit. Il se leva donc de quelques centimètres, pris par surprise par le pschit et il dévoila le blanc de son œil, complètement collé à la paroi de son box. Non, il n'était pas inculte, mais il n'avait jamais été habitué réellement au bruit des vaporisateurs. Cela faisait bien 1h30 qu'elle avait commencé, certes il brillait, mais il commençait à en avoir légèrement marre. Quand elle lui fit un bisou, il ne recula pas. Il était câlin, malgré tout.

Neptune ne se calma pas grâce à ses massages mais grâce au fait qu'elle ne pschittait plus sur ses crins. Il ne soupira pas non plus sous l'effet de ses massages, il n'avait ni envie, ni besoin. Quand elle sortit du box, il passa sa tête pas dessus la porte, non pas pour la voir elle, mas pour regarder son voisin et l'embêter un peu, pour jouer. Les deux étaient complices. Puis elle revint avec une chambrière et un caveçon. Il détestait les caveçons... Certains étaient lourds et lui détruisaient le nez... S'il était léger, il pouvait faire ce qu'il voulait, n'ayant pas de mord dans la bouche, il pouvait avoir un contrôle fort sur ses défenses. Oui, il était malin et vicieux... On l'avait souvent qualifier de dangereux, mais il suffisait de le comprendre et de savoir le travailler dans le bon sens pour qu'il se révèle super. Quand elle lui enfila, il secoua la tête, mécontent et puis, quand elle le sortit, il décida de la tester. Il sortit derrière elle et se mit au petit trot, passant rapidement devant Amanda. Qu'est-ce qu'il pouvait être chia*t quand il s'y mettait. Mais après tout, c'était un étalon...

Neptune se leva et se plaça face à sa cavalière quand elle lui tira sur la longe. Le caveçon, il détestait ça et si elle ne comprenait pas, il lui ferait comprendre à sa façon. Il avait les oreilles en arrière quand elle rebroussa chemin vers le box. Elle lui enleva ce qu'il jugeait comme instrument de torture et revint avec un filet à aiguilles. Il avait gagné, elle avait céder. Quand elle lui ajusta le mors, il ouvrit la bouche et secoua la tête, n'ayant pas envie d'avoir ce truc en métal froid dans la bouche. Et puis elle ressortit. Lui, il reprit le trot et repassa devant elle, se mettant en face de sa cavalière. Il avait envie de s'amuser et de la tester. Avant il avait gagner, comment réagirait-elle maintenant ? C'était un mystère. Le champion avait les yeux qui pétillaient de malice et la tête haute, en signe de domination. Il ne fallait pas l'oublier, Mônsieur Neptune du Val D'Orme était un étalon, et en plus, il avait déjà saillie.Il avait donc un caractère bien trempé, à lui et un mental de champion. Amanda devra s'armer de patience pour lui faire comprendre ce qu'elle avait à lui apprendre et par la même occasion pour gagner sa patience... car le bel alezan comptait lui faire voir du pays...

L'entier la regarda et prit la pastille à la menthe et quand elle approcha de lui pour le caresser, il enfoui sa tête dans sa poitrine et si il avait put pleurer, il l'aurait fait. Il resta ainsi, la tête blottie contre Angela. Il était immobile et ne voulait plus bouger. Il s'accrochait à ce qui lui restait de son passé, c'est à dire la jeune femme. Non, ce n'était pas son ex qui avait vendu l'alezan, mais le propriétaire du cheval, malgré le monde qui ne voulait pas le vendre. Il n'en avait fait qu'à sa tête pour gagner du fric, mais il aurait put en gagner bien plus avec les compétitions qu'il remportait et les saillies qu'il aurait vendues. Il leva ensuite sa belle tête et plongea ses yeux dans ceux de la monitrice. Il se laissa faire, se détendant peu à peu, les lèvres pendantes et les postérieurs en repos. Il ne s'était jamais sentit aussi bien depuis le jour où il avait passé de tendres moments complices avec son cavalier. Oui, il se rattachait comme il pouvait à son passé. Il espéra que la jeune femme était sa nouvelle cavalière, mais il en doute fermement.